♦ Compass rose ♦ Messager: La colombe. ♦ Tables: ♦ Copyright: Ecchymose•m.
Sujet: ♦ Le souffle de Clio Mer 28 Juil - 4:48
Okeanosdeus
« Dans un instant de haine envers sa création, Zeus commanda que le nom du monde qu’il eut créé changea. Ainsi naquit la nouvelle ère, emplie de chaos et de conquêtes. Celle d’Okeanosdeus, l’Océan des Dieux. »
Au commencement il y eut le Chaos, profondeurs infinies qui créèrent la Terre, siège inébranlable des quelques Immortels nés de la solitude du premier père, et les Cieux. Furent ainsi les prémices du monde, enfants de l’union de Gaïa et d’Ouranos, les Titans, divinités primordiales géantes précédents l’apparition des Dieux de l’Olympe, les Cyclopes et les Hécatonchires. Respectivement au nombre de douze, trois, et trois, et chacun haïs par Ouranos, ils furent envoyés dans le Tartare, abîmes terrestres. Gaïa, scandalisée par le traitement infligé par son époux, descendit alors dans les abysses rejoindre sa progéniture, complotant contre le Ciel pour qu’il fût justement châtié. Ainsi les Titans maitrisèrent Ouranos et de l’estafilade du plus jeune naquirent les Erinyes, les Géants, les Méliades, ainsi qu’Aphrodite, déesse de l’amour et de la beauté. Dès lors, Cronos régna à la place de son père, épousant sa sœur Rhéa de qui il eut les six premiers Dieux Olympiens : Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon, et Zeus. Cependant prédit par son père, qu’une fois ses enfants adultes, ils le détrôneraient, le Titan les avala dès leur naissance ; seul Zeus, que sa mère substitua à une pierre, échappa à la folie de son géniteur. C’est une fois les deux décennies passées que le Dieu des Foudres libéra ses frères et sœurs du haut de l’Olympe, engageant par la suite une terrible bataille contre Cronos et les Titans qui dura plus de dix années. C’est aidé par les Cyclopes et les Hécatonchires qu’il réussira à finalement emprisonner les premières divinités dans le Tartare, devenant ainsi le maitre du Mont et des Cieux tandis que ses frères Poséidon et Hadès obtenaient respectivement les Océans et les Enfers. De l’union du Dieu des Dieux et de l’Océanide, déesse de l’ingéniosité, Métis voit le jour Athéna. Avec Héra, son épouse légitime, il a ensuite Héphaïstos, Arès, Hébé, et Ilithye. Il est également le père de Perséphone, des Muses, des trois Charites, des Moires, des Heures, d’Hermès, des jumeaux Apollon et Artémis, ainsi que Dionysos et de quelques demi-dieux. C’est quelques centenaires plus tard que naquirent les Hommes, fruits des désirs de Zeus et de l’amour de son épouse, en l’an que les Dieux portèrent alors à zéro.
C’est en 700 que fût fabriquée Anésidora sous l’ordre du Dieu des Foudres à Héphaïstos, Divinité des forges. La figurine fût ensuite douée d’immortalité par Athéna qui lui apprit également l’habilité manuelle et l’habilla ; Aphrodite, elle, lui offert la beauté ; Apollon lui donna le talent musical ; et Hermès lui enseigna le mensonge et l’art de persuasion tandis qu’Héra lui soufflait la curiosité et la jalousie. Sa main fût finalement donnée à Epiméthée pour qu’elle puisse vivre confortablement parmi les mortel(le)s et ainsi diriger leurs pas dans le meilleur des chemin. Dans ses bagages fût alors disposée une jarre qu’il eut été défendue d’ouvrir : « Pandore », contenant tous les maux de la Terre. Toutefois, cédant à la curiosité une fois installée comme épouse légitime, Anésidora en souleva le couvercle, laissant ainsi s’échapper de la précieuse boite la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie et la Passion. Seule subsista l’espérance, plus lente à réagir, lumière éclatante dans un océan de ténèbres. Anésidora, honteuse, disparue alors, emportant avec elle la jarre de ses plus monstrueux péchés. Beaucoup plus tard, en l’an 1200, Zeus, enragé, commanda que le nom du monde fut changé : ainsi la « Terre » qui apparaissait être née du commencement et ne dépendre que du ciel inerte, fût renommée Okeanosdeus « L’Océan des Dieux » suite aux nombreuses mutineries des Hommes pour renverser leurs Divinités ou même s’emparer de Dons. C’est ainsi que débuta la nouvelle ère, emplie de chaos et de conquêtes, et que le nom de l’Abysse pour la toute première fois fût prononcé.
« - A mi-chemin entre la vie et la mort, elle accueillait les défuntes âmes pour les guider jusqu'aux Enfers… Un siècle durant, cette ville fantomatique où nul n'avait de corps, où pas un souffle, pas une odeur, n'était, perdura. Ce n'est que le centenaire passé que fût découverte l'avidité de l'antre : celle-ci, en effet, désireuse de puissance et d'autonomie, de " creatio ex nihilo ", prélevait dans chacun de ses passants une parcelle d'esprit, laissant, amputées, les âmes s'évader vers d'autres lieux. J’ai alors décidé que plus jamais l'Abysse ne ferait office de passage, offrant ce soin au Styx et à son passeur uniquement. Bien après, du néant s'éveilla une jeune femme du nom de Thelema Abussos - la Volonté de l'Abysse - fruit de mon propre rejet et de la solitude du lieu. Les décennies passèrent ; à ce qu’il est dit, jamais Thelema ne ressentit le besoin de boire, de manger, seul son bain d'eau vaporeuse paraissait lui être indispensable. Puis, lasse et blasée, elle pria le néant de lui offrir connaissance et puissance ; ainsi, la Volonté vit pour la première fois les Hommes en songe, et réussi plus tard à rejoindre les vivants grâce à sa magie. Epuisable, cette dernière ne lui permet que quelques heures de liberté avant qu'elle ne doive retourner dans l'obscurité morbide pour se régénérer. Toutefois le plus intéressant est que lors de l'une de ses nombreuses escapades elle rencontra Anésidora, la gardienne de la boite, détentrice d'une force qui la dépassait. Les deux jeunes femmes se lièrent d’après les dires et Thelema lui offrit aide et protection, la conduisant là où nul n'était encore allé. Là où la vie elle-même paraissait se fuir.
- Anésidora, ‘détentrice d’une force qui la dépasse’ ?
- Il est malheureux pour moi de l’avouer, en effet, que bien loin de contenir uniquement des maux, la jarre possédait et possède encore aujourd’hui l’un des plus puissants dons des Titans. Celui qui rend maitre de tous et de toutes choses.
- Et les Hommes…
- Le savent, oui. D’où l’agitation que nous avons tous pu ressentir ces derniers jours. Il semblerait que les messagers ne soient plus aussi fiables qu’ils ne l’étaient dans le temps, maugréa Zeus dans sa barbe en se détournant des Dieux. »
C’est ainsi que prirent la mer les Olympiens dans le but de localiser l’Abysse, durent-ils y perdre des leurs, jamais il ne leur serait concevable que les mortels puissent assiéger leurs trônes ; tandis que de leur côté, les Hommes qu’ils furent d’Etat, brigands agréés ou non, ou même croyants, avait déjà commencé à parcourir les océans, bien décidés à défaire les Divinités pour que d’Okeanosdeus naquisse de nouveau la Terre qu’ils avaient vu grandir, celle qu’ils avaient durant des siècles appris à aimer jusqu’à s’y laisser mourir.
♦ Le souffle de Clio
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